KOOKABURRA
L'héritier des âmes

L’ancien univers a disparu… Le souvenir de ces instants hante désormais le sommeil de ce qui fut jadis le Lieutenant Dragan Preko, aujourd’hui parti se cacher dans Terradoes, l’univers de la Sphère noire.

Sur une autre planète, Loyeen, un jeune Thankar est finalement amené à sortir de l’exil qu’il avait entamé après la mort de son frère Sayeen, un élu tué par un Daemonarque. Quel est donc l’héritage qui a été confié à Loyeen par l’assassin de son frère ?

En tout cas, il semble maintenant être en contact avec les enfants de la prophétie du Kookaburra… Alors que Loyeen quitte sa planète, Dragan Preko, attaqué par un Daemonarque, est lui aussi amené à ressortir de l’ombre dans laquelle il s’était caché…
 

Par VincentB, le 1 janvier 2001

Notre avis sur KOOKABURRA #6 – L’héritier des âmes

Plus d’un an et demi après la fin du premier cycle, voici le retour du plus célèbre Space Opera de Soleil. C’est désormais Nicolas Mitric qui prend totalement les rênes de la série, que ce soit au scénario ou au dessin.

Evidemment, ce changement d’auteur, même s’il a été fait en douceur (Crisse qui a créé l’univers laisse le crayon à Mitric à partir du tome 4, puis, en plus, une partie du scénario dès le tome 5) apporte des transformations à la série.

Le rythme est désormais beaucoup plus linéaire que dans le premier cycle où l’on passait régulièrement d’une scène à une autre en alternant les protagonistes. On commence avec un rêve de Preko qui fait directement suite à la fin du tome 5 et permet d’éclaircir quelques points (ainsi que de corréler avec la série Kookaburra K).

Après ces quelques pages, on passe dans le monde des Thankar, un peuple jusqu’ici inconnu dans le monde de Kookaburra et dont nous faisons la connaissance pendant une trentaine de pages. On en vient même à se demander si l’on est toujours en train de lire du Kookaburra ! Il faut attendre la moitié de l’album pour que le récit se rattache à l’histoire du premier cycle.

Une assez lourde introduction, donc, qui sera sûrement exploitée de différentes manières par Mitric et qui sert à introduire ce qui semble être un des nouveaux protagonistes principaux : Loyeen.

Nouveaux personnages ? Et oui, Mitric a fait le choix risqué de partir sur de nouvelles bases, d’où la longue introduction avec le peuple Thankar. On ne retrouve que quelques personnages présents dans le premier cycle, et l’on peut gager que parmi les nouveaux protagonistes à venir très peu viendront des cinq premiers albums.
Ce tome laisse par ailleurs une grande place aux mystères, on découvre le monde extérieur à celui des Thankar avec le personnage de Loyeen et on ne sait pratiquement rien des évènements qui se sont déroulés entre la fin du tome 5 et cet album.

Comme je l’ai écrit ci-dessus, on retrouve dans cet album le charismatique Dragan Preko, qui a entre temps dû changer de nom, mais également de look comme on peut le voir sur la couverture ! Un changement de style radical qui relève d’une certaine prise de risque de la part de Mitric.

A part ce changement, Mitric garde son style, il n’y a pas d’évolution majeure entre la fin du premier cycle et cet incipit du second. Le dessin sert parfaitement le récit, et la couleur le dessin. Un style assez efficace pour un tel space opera : les humains sont expressifs et les extra-terrestres plausibles et diversifiés (à noter que les fameux et mystérieux Daemonarques ressemblent beaucoup au Général Grievious de Star Wars). L’album se termine sur une sorte de cliffhanger, on repart au final avec plus de nouvelles questions que de réponses.

Ce tome d’introduction au second cycle est un album de mise en place, ce n’est que vers la fin que les choses s’accélèrent mais malheureusement peu avant la fin de l’album. Il faudra attendre le suivant pour se faire une meilleure idée de ce que va être le nouveau cycle de Kookaburra. Beaucoup de mystères restent entiers et de nouveaux apparaissent, le changement de cycle s’avère déstabilisant mais Mitric semble le maîtriser, et personnellement j’ai très envie de voir où il va nous mener.
 

Par VincentB, le 5 avril 2008

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