Les aventures de Buck Danny
Les pirates du désert

Alors que Tumbler et Buck Danny restent enfermés dans les geôles de la base privée de Makar, Sonny et son gardien Jake exécutent des missions de nuit en parachutant des ballots de drogues. Alors qu’une menace d’exécution plane sur les deux pilotes détenus, l’agent infiltré XB-16 parvient, quant à lui, à sortir de son isolement et à s’enfuir en délivrant au passage Tumbler et Buck. Tous trois, ils réussissent à rejoindre la demeure du potentat local, l’Emir Hussein, qui s’avère être le chef du réseau des trafiquants. La situation est plus que désespérée pour les trois fuyards et il va leur falloir beaucoup de chance pour se tirer des griffes de leurs tortionnaires.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BUCK DANNY #8 – Les pirates du désert

Après avoir connu les grandes étendues humides de l’Océan Pacifique, nos trois inséparables évoluent dans les immenses espaces désertiques du Moyen-Orient. Exit les ambiances d’affrontement international, exit les grandes évolutions guerrières de chasseurs en plein ciel. Cap sur un territoire aride, Makar, qui est le théâtre des nouvelles opérations dont les pilotes que l’on connaît bien, ne sont pas étrangers.

La prestation de Jean-Michel Charlier est perpétuellement magique. Dès le départ de l’aventure exotique (qui fait suite au précédent épisode) qui a été inspirée par l’actualité arabe de l’époque (année 50), on est accaparé par la tournure grave des évènements. Ces derniers s’enchaînent de façon naturelle dans une fluidité extraordinaire. Tout, de la détention à la fuite dans le désert en passant par le crash du Dakota, s’assemble tel un puzzle que seul maîtrise parfaitement l’auteur.

A tire d’ailes, les trois aviateurs sont malmenés par des pirates prêts à tout pour bénéficier des faveurs naturelles du territoire sur lequel ils sévissent. Retenus captifs par les bandits du désert, Buck, Sonny et Tumbler bénéficient d’une aide inespérée en la personne de l’agent secret XB-16, seule femme de cette épopée typiquement masculine. Les échanges de coups de feu sont nombreux et appesantissent (à cause du plomb, certainement) la fuite de nos héros dont on souhaite un aboutissement favorable.

Le classicisme des dessins de Victor Hubinon ne nuit nullement à la lecture de ces histoires issues d’un temps révolu. Possédant toujours un attrait certain grâce aux thèmes qu’elles développent, témoignages d’un passé authentique que l’on ne peut dénigrer, elles ont le mérite de proposer un graphique clair, explicite et concluant. A ce titre, cet épisode ne déroge pas à la règle et confirme les qualités picturales du dessinateur.

Au pays des mille et une nuits, tout n’est pas si féerique qu’on pourrait le prétendre. En effet, le désert a ses travers contre lesquels Buck Danny va devoir se battre. Que souffle le Simoun !

Par Phibes, le 27 mars 2008

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