PRIVATE GHOST
Hot Caribbean Rainbow

Bien que ses souvenirs commencent à lui revenir en pagaille, Sam ignore encore pourquoi et par qui il a été assassiné. Et comment s’est-il retrouvé enfermé dans une bouteille ?
Savannah pourrait bien trouver la solution, en cherchant du côté de la mafia de San Francisco, famille italienne dont faisait partie cette mystérieuse grand-mère dont elle a tout hérité.
Mais il y a aussi Mama Negra, qui paraît-il est née il y a plus de 300 ans en Louisiane et qui pratique la magie vaudou. Peut-être, elle pourra enfin révéler à la jeune fille la vérité sur sa défunte aïeule…

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PRIVATE GHOST #3 – Hot Caribbean Rainbow

Et voici la conclusion des aventures de Savannah et de son fantôme de grand-père Sam.

Savoureux!

Je balance tout de suite ce que je n’aime pas trop : la couverture. Celle du premier était pourtant très réussie, je trouve bizarre que pour sa réédition ainsi que pour les tomes 2 et 3, elles se résument toutes à un dessin sur fond blanc. Doit bien y avoir une raison, mais moi, j’aime moins qu’avant.
Bon, ceci dit, ce 3ème tome est une belle réussite et termine magnifiquement le tryptique de Sam Darcher.
D’abord, graphiquement. Serge Carrère offre au lecteur des dessins très très bons. Plus précis, le trait est aussi plus sûr et plus « adulte ». Loin de moi l’idée de vouloir l’offenser ; mais ce que je veux dire par là, c’est qu’il correspond à l’ambiance noire de ce polar années 50.
En effet, le trait est très différent de Léo Loden par exemple, même si la filiation est évidente. Les mines sont plus sérieuses, cela donne un effet plus réel, si vous voyez ce que je veux dire.
Son coup de crayon progresse également par rapport au début de la série, c’est pour cela que vraiment, d’un point de vue visuel, je trouve ce tome le meilleur des 3. Si on ajoute que les couleurs sont aussi à la hauteur (ombre, éclairage), vous comprenez bien que rien que pour ça, il vaut le coup d’œil.
Pour finir sur le travail de Carrère, il y a aussi la manière dont il représente Sam : quelques coups de crayon, le trait un peu plus grossier : ça lui donne parfaitement l’allure fantomatique ;o)
Mais il n’y a pas que ça.
Le scénario de ce dernier opus est aussi très travaillé. Un peu moins d’action que dans les autres, mais beaucoup plus de réflexion de la part de Sam : il retrouve petit à petit ses souvenirs et on partage avec lui ses découvertes : c’est très réussi, et donc très prenant pour le lecteur.
Et puis il y a beaucoup de rebondissements : Crisse nous entraîne sur pas mal de fausses pistes, avant de nous livrer les vrais coupables. Pas mal d’humour également, comme dans les autres tomes, avec un goût un peu plus (et parfois un peu trop ;o)) prononcé pour les jeux de mots.
Enfin, et c’est dans le scénario ce qui m’a le plus séduit, il y a une réelle pointe de tendresse, entre Sam et la grand-mère de Savannah, entre Savannah lui-même et Sam, ou bien encore…
…mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir seul les autres richesses de « Hot Caribbean Rainbow »

Par PATATRAK, le 1 septembre 2004

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