Fenêtre sur cour d'école

Hiver, printemps. Dans la cour d’école primaire, les enfants chahutent, courent, jouent ensemble ou séparément. Printemps, été. Sous l’œil des adultes attentifs, leurs jeux varient en fonction de la météo et des saisons, ou d’intervenants extérieurs. A plusieurs contre un, les uns avec les autres, les uns contre les autres, ils s’amusent à la balle, à l’élastique, à chat perché… Automne, hiver. Et voilà la rentrée, les nouveaux écoliers se séparent difficilement de leurs parents, les anciens sont contents de se retrouver, la cour d’école reprend vie.

Par geoffrey, le 25 février 2015

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Notre avis sur Fenêtre sur cour d’école

Les jeux de la cour d’école vus de l’immeuble d’en face. C’est en résumé ce que propose Laetitia Coryn. De fait, à la limite du documentaire, elle observe sans jugement le lot de joies et de peines, de petites victoires et de petits drames, d’actions innocentes et de petites cruautés.

Elle ne va pas plus loin que les murs de la cour. Si l’auteur a presque usurpé son titre à Hitchcock, elle n’a pas ponctionné le moindre once de dramaturgie du réalisateur britannique. Au contraire, son regard est contemplatif, tout à fait détaché et complètement extérieur. Les élèves n’ont pas de noms, de rôle précis et, interchangeables, apparaissent et disparaissent le temps d’une scénette. Dans leur style minimalistes, ces situations s’avèrent néanmoins touchantes, rehaussées par un dessin au tracé dynamique, égayées par de discrètes touches de couleurs à l’aquarelle.

Là où elle maniait le trash vermeil entaché par la maladie de Kröhn dans Le Monde Merveilleux des Vieux, Laetitia Coryn saupoudre, dans cette BD, une délicate couche de tendresse sur l’intemporalité des jeux de cour. Elle réussit à nous faire entendre le bruit des pas et les cris des écoliers dans la cour bordée d’arbres.

Si on ne s’attache pas aux personnages, c’est pour mieux plonger dans ses souvenirs, revenir en enfance. Quand on referme le livre comme on referme une fenêtre, les cris s’estompent rapidement. A conseiller à une ancienne maîtresse sentimentale, un pré-retraité de l’éducation nationale, un nostalgique du primaire ou un futur prof des écoles aux idées encore neuves.

Par Geoffrey, le 25 février 2015

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