CRI DU PEUPLE (LE)
Les heures sanglantes

Les événements se déroulent du samedi 20 mai à la nuit du mardi au mercredi 24 mai 1871.
Alors que les versaillais de Thiers s’apprêtent à donner l’assaut, les communards tentent de s’organiser sous l’égide du général de la première armée, Dombrowski. D’un côté comme de l’autre, les exécutions succèdent aux exécutions.
Horace Grondin est réfugié dans son appartement, avec Hyppolyte et la chouette. Découverts par les communards, Horace et Hyppolite se séparent, afin de retrouver Tarpagnan. Celui ci a pu revoir Gabriella, qui n’est plus la femme qu’elle a été. N’ayant plus rien qui le retienne, il cherche à s’engager auprès de Dombrowski.
Les renforts tardent à venir, et l’armée communarde est défaite : c’est la bataille des barricades, quartier par quartier qui commence.

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

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2 avis sur CRI DU PEUPLE (LE) #3 – Les heures sanglantes

Que dire de plus que ce qui a deja été ecrit pour ce chef d’oeuvre de Tardi et Vautrin?
Ce 3eme tome est tout simplement magnifique, touchant, humain, une oeuvre incontournable de la Bande dessinée.
Tardi est toujours au top côté dessin, bien mis en evidence grace à ce format  » à l’italienne »!

On attend avec impatiente le tome 4.

Par BERTHOLD, le 23 septembre 2003

Ce troisième tome du « cri du peuple » devait être le dernier. Mais l’ampleur des événements a convaincu Tardi de réaliser un quatrième tome pour clore cette saga. Et c’est tant mieux, tant la qualité est là.
Avec « les heures sanglantes », on change un peu de registre. Bien sûr, les nombreuses histoires des nombreux personnages servent toujours de fil conducteur à l’intrigue, mais ici, les massacres commencent réellement. A la violence « mafieuse » des deux premiers tomes succède ici la violence militaire et organisée : plus révoltante en ce qu’elle touche le bébé innocent comme le bourgeois obèse, plus impressionante par son ampleur et son aveuglement.
Et Tardi réussit à littéralement nous plonger dans la guerre, qui devient le personnage principal, et qui fait ressortir le côté dérisoire de chaque petite vie, de chaque petite ambition. La vie semble bien vaine quand elle ne tient plus à grand chose, mais qu’elle peut être grande quand on la sacrifie pour ses idéaux !
Le format à l’italienne de cette BD prend ici tout son sens, avec un découpage saisissant : tout en suivant les aventures de chacun, les scènes sanglantes de combats, d’explosion, de sang sont omniprésentes dans les planches. On a toujours à l’esprit que des hommes se battent et meurent.
Le rythme des scènes rajoute à l’agitation et on réalise à quel point les heures sont graves. C’est incroyable comme Tardi parvient à rendre toute cette ambiance en noir et blanc.
Les dialogues toujours aussi bons, les petites phrases toujours bien senties, et cette parole populaire toujours si intelligente. On sent d’ailleurs parfaitement l’amour des deux auteurs pour ces pauvres communards, pour ce qui aurait pu être.
Tout simplement un chef d’œuvre.

Par Gdseb, le 22 septembre 2003

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