MAX & NINA
Quitte ou double

Afin d’atténuer le souvenir douloureux de l’incartade extraconjugale de Max, Nina a décidé d’emmener sa petite famille sur l’Ile de Beauté chez de proches parents. Toutefois, les vacances virent vite à la catastrophe, car Max n’a malheureusement pas coupé les ponts avec Sabine qu’il appelle en secret chaque matin, jusqu’au moment où Nina le surprend. Après une ultime dispute, le couple décide de se séparer. Max emménage dans un studio et se prépare à sa nouvelle vie, entre la garde alternée de sa fille Louise et l’espoir de retrouver sa dulcinée Sabine.

 

Par phibes, le 1 avril 2012

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Notre avis sur MAX & NINA #6 – Quitte ou double

Après avoir œuvré tout d’abord sous le couvert d’Albin Michel, puis sous celui de Vents des Savanes, Max & Nina intègrent avec ce sixième opus la maison Drugstore. Ça faisait pratiquement cinq ans que ce couple pourtant bien sympathique n’avait pas donné signe de vie. Les voilà donc à nouveau réunis pour une nouvelle tranche de vie qui appelle quelques nouvelles tensions conjugales.

Cet épisode se veut des plus plaisants à lire malgré l’ambiance peu heureuse que suscitent les écarts de Max. En effet, considérant la teneur des péripéties contées qui se rapprochent un tant soit peu d’un quotidien qui nous ressemble grandement, on ne peut qu’être sensible à cette prose qui ne nécessite aucun effet supplémentaire pour faire toucher du doigt le malaise d’un ménage en plein déchirement. Dodo gère son histoire efficacement, bercée par une narration et des dialogues fournis, naturels et assez âpres, jonglant entre la gravité des faits et le côté cocasse que génèrent ces derniers.

On conviendra que le jeu des personnages est bien maîtrisé, bien énergique, s’appréciant dans une linéarité scénaristique classique sans toutefois réelle surprise. Max et Nina sont convaincants dans leur rôle respectif de concubin délaissé, de par les relations houleuses dont ils sont à l’origine et le contact avec leur entourage. La petite Louise est, quant à elle, craquante, pleine de vie et dotée d’une force d’adaptation inhérente à l’enfance bien représentée. Les seconds rôles tels Bob, le beau-frère, ou encore la mère et la grand-mère de Max ont pour mission, pour leur part, d’alléger les débats et de développer le côté plaisant du récit.

Graphiquement, Ben Radis nous régale de son univers animalier humanisé. Certainement différent de celui de Juanjo Guarnido dans Blacksad, il n’en demeure pas moins que son trait qui se rapproche de celui de Disney, est tout aussi efficace dans les expressions plutôt burlesques, les mouvements. A cet égard, on pourra apprécier le petit clin d’œil fait au plus félin des détectives privés et également à un personnage enveloppé d’Uderzo, qui viennent apporter une touche décalée intéressante.

Un épisode animalier attachant malgré la thématique un tantinet douloureuse.

 

Par Phibes, le 1 avril 2012

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