et ses cadavres exquis

Lyz est une petite fille, elle vit seule avec son père croque-mort. Le papa de Lyz meure et sa fille reprend à l’insu des habitants du village les activités de son père pour l’apprêtement des morts. Mais Lyz à une vision bien à elle, pleine de joie et de couleur pour ce qui est de « sculpter » les cadavres. Très vite elle se voit obligée de prendre la fuite. Lyz est recueillie par un amateur d’art déjanté qui va lui offrir tous les moyens pour que s’exprime pleinement son art macabre…

Par melville, le 11 octobre 2010

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Notre avis sur et ses cadavres exquis

Lyz et ses cadavres exquis, est une bande dessinée de Delphine le Lay et Alexis Horellou à l’histoire singulière. Au départ conçue pour être un court métrage, c’est pendant la réalisation des décors que les deux auteurs on eu l’idée de développer un peu leur concept pour en faire un album de bande dessinée. Une initiative originale dont le résultat est des plus réussi.

Sous la forme d’un conte macabre mais jamais effrayant ou repoussant, Delphine le Lay raconte l’histoire de Lyz, une petite fille dont les actes dépassent la simple candeur d’une enfant. Lyz aime sculpter les cadavres pour leur redonner en quelque sorte la vie, ou tout du moins les rendrent plus heureux. Delphine le Lay place la mort comme point centrale de son récit, la faucheuse hante chacune des pages et pèse sur les épaules de tous les personnages. La mort, mais aussi la folie ; douce chez Lyz et plus violente chez Norbert, l’artiste manqué qui s’improvise « mécène » au grand damne des habitants du village…
L’histoire se lit avec beaucoup de plaisir, on glisse dans ce conte aux accents psychanalytiques avec aisance porté par l’empathie éprouvée pour les personnages et tout particulièrement celui de Lyz. Et cela même s’il aurait été intéressant que l’auteur pousse sa réflexion un peu plus loin.

Les dessins d’Alexis Horellou instaure avec justesse l’atmosphère sombre où se mêlent angoisse et envoûtement qui offrent au scénario sa crédibilité. Les cadrages et les plans de vue sont recherchés et apportent de la dynamique au récit. Juste un petit bémol au niveau de la mise en couleur à l’acrylique qui manque à mon sens d’un peu de luminosité ou de contraste (cela étant dû très certainement à l’impression), ainsi que sur les détails des habitations souvent un peu absents. Mais bon, passé outre se petit pinaillage, le travail d’Alexis Horellou est tout à fait respectable.

Lyz et ses cadavres exquis est donc une bonne surprise pour un projet singulier à découvrir aux éditions Petit à Petit.

Par melville, le 11 octobre 2010

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