GRAND SCANDALE (LE)
San Francisco

Après avoir été sauvé in extremis par Smith, l’homme de main du vieux Raff, Al Jackson/Jebster reprend la route avec son bienfaiteur. Mais n’ayant aucune envie de se plier aux exigences de ce commanditaire qui le pousse à réaliser des strips à scandale, il profite d’une occasion pour prendre la clé des champs. De routier en voyageur de commerce, il finit par aboutir à San Francisco pour finir engagé comme assistant d’un photographe homosexuel. Lors d’une sortie en ville, il tombe nez à nez avec Bernice, sa dulcinée, et comprend rapidement qu’il a été manipulé par le vieux Raff. Malheureusement pour le fuyard, il tombe entre les griffes d’un gros mafieux chinois qui le séquestre avec Bernice jusqu’au moment où son protecteur omniprésent vient négocier sa libération. Une seule condition toutefois, qu’Al poursuive son travail graphique sur les dérives scandaleuses de personnalités publiques. Mais ce que ne sait pas ce dernier, c’est que son geôlier est plutôt du genre vénal…

 

Par phibes, le 14 mai 2010

Notre avis sur GRAND SCANDALE (LE) #3 – San Francisco

Ce nouvel épisode envoie Al, le personnage principal, sur la côte ouest des Etats-Unis, celui-ci ne supportant pas la mainmise de son commanditaire mystérieux qui se plaît à dénoncer les scandales par son intermédiaire. Malencontreusement pour lui, le pays n’étant pas assez vaste pour qu’il puisse disparaître, il ne parvient pas à se détacher de cette présence qui lui pèse mais aussi, sa tête ayant été mise à prix, de la horde d’assassins qui sont à sa poursuite.

Ce tome est certes animé mais sans plus, de par la fuite en avant du protagoniste concerné et des rencontres nouvelles qui lui sont opposées. L’aventure avance donc à petits pas, tel un road-movie qui n’en finit pas et qui est suspendu au bon vouloir du grand escogriffe face à son commanditaire toujours aussi mystérieux et puissant. Ses gesticulations face au photographe homo, au responsable d’une triade, à la très coopérante Huang-Ti, drainent une intensité modérée si bien que l’on suit ses pérégrinations sans vraiment être en totale adéquation.

Le dessin de Julio Ribera auquel s’est associé Plumaïl pour les décors est appréciable. Son geste est certes bien maîtrisé mais manque, dans de nombreux plans, d’un ombrage essentiel qui donnerait certainement une meilleure profondeur. Il va sans dire que son trait, qui fluctue subtilement entre les péripéties de Little Anny Candy (le personnage de BD dans la BD) et celles d’Al, est quand même de haut vol et donne une dimension à l’histoire bien sympathique.

Un troisième tome classique sans grand effet de manche, qui a pris pour toile de fond une ville californienne et qui, via le prochain épisode, prédispose notre personnage central à un saut à la Nouvelle-Orléans.

 

Par Phibes, le 14 mai 2010

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