O'BOYS
Le sang du Mississippi

Huck Finn n’avait pas de chance dans la vie. Son père, Joe, était un ivrogne qui n’avait pas peur de donner des coups de ceinturon à la moindre contrariété. Son frère, lui, était aussi son meilleur ami. Mais il allait bientôt disparaître dans la rivière, laissant Huck seul devant un avenir de misère. Le seul plaisir du garçon était la musique des noirs, qu’il écoutait sous la fenêtre des « juke-joints ».

Et comme les ennuis s’enchaînent souvent dans la vie, son père allait commettre un meurtre et prendre la fuite, laissant Huck aux bons soins d’une famille d’accueil. Oui, il était peut être temps de songer à foutre le camp. Mais où, et avec qui ? Une rencontre allait tout changer, celle de Charley Williams, un grand noir musicien qui resterait dans les annales comme étant le meurtrier du pauvre Huck…

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur O’BOYS #1 – Le sang du Mississippi

Cuzor et Thirault nous emmènent sur le chemin d’une légende, Huckleberry Finn, durant les années 1930, dans le sud des Etats-Unis. Ils se sont librement inspirés du roman de Mark Twain pour imaginer cette histoire. Mais, il ne s’agit absolument pas d’une nouvelle adaptation littéraire. Non, l’histoire est totalement originale. Simplement, elle est truffée de références au célèbre roman. On retrouve bien sûr le jeune héros, mais aussi l’île Jackson, le mort dans la maison du pêcheur, la fuite par le fleuve…

Pour le reste, il s’agit d’une toute autre histoire, celle d’un garçon qui part à travers les Etats-Unis pour tenter de retrouver son frère qu’il espère encore vivant. Il est accompagné d’un noir aussi miséreux que lui et qui, pour ne rien arranger, porte une couleur de peau qui ne facilite pas la vie.

Outre l’hommage à l’œuvre de Mark Twain, la musique est également à l’honneur. On retrouve le célèbre « Me and the devil blues » de Robert Johnson et la vieille légende du musicien qui vend son âme au diable pour devenir un grand guitariste.

L’aventure ne souffre d’aucun temps mort. La vie de Huck passe de la pauvreté à l’adoption par un riche propriétaire, avant de nous emmener vers cette fameuse fuite direction la Californie, le tout sous couvert d’histoires de meurtres et de poursuite entre un shérif véreux et un noir innocent que tout accuse. Il y a donc de quoi occuper la lecture et prendre du plaisir même si, avouons le, le scénario est des plus classiques. C’est aussi le cas du dessin, traditionnel, mais aussi agréable et bien travaillé. De quoi passer un bon moment, en se laissant porter par cette histoire sinueuse comme les bras du Mississippi.

Par Legoffe, le 12 janvier 2009

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